Elevage : Contre la grippe aviaire, le Togo adopte les mesures de biosécurité

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La filière élevage a une grande importance économique au Togo. Selon les chiffres officiels, sa contribution au PIB agricole est estimée à 13 ,4%. Mais cette filière connait depuis quelques années des difficultés liées notamment aux crises sanitaires.

En effet, ces dernières années à des pics épizootiques de maladies émergentes notamment l’influenza aviaire, charbon bactéridien, la maladie de Newcastle…Mais c’est la grippe aviaire qui est la plus fréquente. «Au Togo, le premier cas de grippe aviaire a été signalé en juin 2007. Depuis lors le pays a connu 5 crises de grippe aviaire successivement en 2007, 2008, 2016, 2017 et 2018 », renseigne le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement Rural.

Cette maladie à des répercussions sur la production des éleveurs. A chaque crise, des milliers d’animaux sont abattus. Par conséquent de 2008 à 2011, la production de volaille, par exemple, est passée de 14 millions à 8,5 millions. « Pour se mettre à l’abri d’une nouvelle épizootie de grippe aviaire, il est nécessaire d’appliquer les mesures de biosécurité. C’est dans cette optique, que la FAO, à travers le projet OSRO/GLO/501/USA-Togo a financé une mission d’appui au renforcement du contrôle des mesures de biosécurité dans les élevages avicoles dans les cinq régions du Togo avec la révision du plan opérationnel de riposte contre la grippe aviaire validé en 2011 toujours avec l’appui technique et financier de la FAO », explique le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement Rural.

Ce plan validé le 15 décembre dernier à la suite d’un atelier qui s’est tenu à Tsévié, permettra au Togo  de se préparer « contre une éventuelle réapparition d’un foyer d’influenza aviaire », indique les autorités. Ces mesures de biosécurité correspondent aux actions à mettre en œuvre afin d’éviter au maximum la transmission de la maladie. Il s’agit notamment du dépistage régulier et une surveillance quotidienne des animaux.L’objectif est de renforcer les mesures en matière de protection physique et de conditions de fonctionnement des exploitations avicoles.

Pour rappel, l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) H5N1 est une maladie dévastatrice. Plus communément connue sous le nom de grippe aviaire, cette maladie est très contagieuse chez les oiseaux et peut être très meurtrière. Pire encore, en cas d’épidémie, beaucoup d’oiseaux en bonne santé risquent d’être abattus pour empêcher la propagation de la maladie.