Adidokpo: La collectivité Tozo-Djadjou dit ses vérités

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Les représentants de la collectivité "Tozo-Djadjou" en conférence de presse

A Adidokpo dans le canton d’Adangbé (préfecture de Zio), une affaire de chefferie et un litige foncier opposent les autochtones la collectivité Tozo-Djadjou  et la collectivité Aziamadi venue de Bè. Devant la presse le Jeudi 04 Mars 2021, les représentants de la collectivité autochtones ont répondu à la collectivité Aziamdi qui deux semaines plus tôt  avait effectué le même exercice avec une affaire de viol invitée de dernière minute dans le dossier.

En effet, à l’entame de leur propos, les mandataires de  la collectivité   Tozo-Djadjou   ont d’abord tenu a écarté du litige foncier qui est d’ailleurs pendant de la justice, une affaire de viol qui selon eux n’a rien avoir avec les problèmes qui les opposent à la collectivité Aziamadi. « Cette affaire de viol n’à rien avoir avec ce qui se passe à Adidokpo », ont  d’entrée souligné les représentants de la famille Tozo-Djadjou.

Concernant l’affaire de la chefferie, selon la collectivité   Tozo-Djadjou  le trône à Adidokpo leur revenait de droit car ils sont les autochtones et ce sont leurs aïeux qui ont accueillis les Aziamadi. « C’est depuis un certain temps, qu’ils ont voulu devenir chef sur nos terres. Un arrêté avait été pris pour introniser un des leurs, on s’est plaint et l’autorité a voulu rectifier le tir. Et en 2019, la vérité a été rétablie. Et Tozo Djadju 1er a été intronisé. Mais depuis, nos amis de Bè ne nous donnent pas le temps. Chaque jour, ils sortent des problèmes, insultent des gens par ci par là, et même le préfet actuel Etsè Kadévi, qu’ils accusent de parenté avec nous alors que nous, l’accusions d’ailleurs d’avoir mis trop de temps avant de trancher pour avoir pris trois ans pour faire des enquêtes, parce que si c’était celui qui l’avait précédé ce ne serait pas trop long », a expliqué Edoh Kpodjesso, porte-parole de la collectivité « Tozo-Djadjou ». « Ce qu’ils sont en train de dire haut et fort, qu’on a imposé un chef traditionnel à Adidokpo, ce n’est pas vrai », a-t-il ajouté.

Et avant même que cette affaire de chefferie n’éclate les deux collectivités étaient loin d’être en bons termes. En effet, une affaire de litige foncier opposait les deux collectivités depuis plusieurs années. Pour les autochtones, l’objectif des Aziamadi serait de nommer le village Bè Kondji en s’accaparant les terres. Des terres que leurs aïeux avaient allouées aux Aziamadi pour les activités champêtres. « Donc le litige foncier qu’il y a est devant les juridictions et suit son cours et nous faisons confiance à la justice, et aucun lot n’a été attribué pour le moment à qui que ce soit », a confié Edoh Kpodjesso.

Selon la collectivité Tozo-Djadjou, la collectivité Aziamadi est ni plus ni moins dans la provocation.  « Ils cherchent par tous les moyens à nous provoquer. Nous on ne répond pas à leur violence, et nous sommes confiants que la paix sera à Adidokpo », ont fait savoir les mandataires, avant de conclure « Nous les appelons à garder leur sang-froid parce que nous voulons travailler avec tout le monde pour qu’on puisse développer le village et ensemble contribuer à développer notre pays ».