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mardi, avril 23, 2024

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Dapaong manque cruellement de carburants

Depuis janvier, la ville de Dapaong, 650 Km au nord de Lomé, fait face à une pénurie de carburant. Plusieurs stations-services ont dû provisoirement fermer. Au sein des populations, la situation devient de plus en plus inquiétante au point de susciter des indignations.

Si cette ville est habituée à cette situation, cette fois, elle dépasse toutes les prévisions. Dans les conversations, la pénurie est au centre des discussions. Plusieurs stations-services sont à l’arrêt. Tous les usagers se ruent vers les stations Total, les seules qui continuent de servir du carburant. « Seules les stations Total servent régulièrement mais elles non plus ne sont pas exemptes de la rupture » explique un conducteur de taxi moto habitant du quartier Nassablé. Dans ce quartier où est situé la Total Dapaong 2 sis, de longues files d’attente sont observées jusqu’au petit matin.

Mercredi dernier, aux environ 10 heures, la station en rupture de stock a dû fermer le temps de se ravitailler. Selon certains habitants, la situation serait due en partie à l’interdiction de la vente du carburant frelaté. Ce carburant alimenterait les groupes armés qui sèment la terreur dans la région. Les autorités ont accentué les contrôles ces derniers temps. « Les points d’entrée du carburant de contrebande ont été bouclés. Plus rien ne rentre, tous ceux qui s’approvisionnaient au bord de la route se sont retournés vers les stations d’essence, ce qui crée une affluence importante dans les stations-services », affirme le gérant d’une station-service qui a requis l’anonymat.

Conséquence, les activités économiques et professionnelles dans la région sont sérieusement paralysées. Il faut limiter les déplacements afin d’éviter des surprises désagréables. « J’étais ici depuis 6 heures, c’est vers 9heures que j’ai été servi alors que mon poste est plus de 40km d’ici. Je me demande s’il faut encore aller au boulot ou rentrer à la maison car je n’avais cours que les trois premières heures de la journée », se demande un enseignant. Comme lui, plusieurs fonctionnaires accusent du retard au service et d’autres même s’absentent à cause du manque de carburant. « Hier j’ai acheté deux litres au bord de la route à 2500f. Ce matin, le litre est monté à 1500f, si ça continue comme ça, je me demande si nous pourrons continuer à vaquer à nos occupations », s’indigne un opérateur économique.

Pour l’heure, aucune explication du côté des autorités.

Augustin AMEGANDJIN avec Laabali.com

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