Sur l’avis du Conseil scientifique, le gouvernement a décidé de lever le couvre-feu en vigueur depuis le 02 avril et le bouclage de certaines villes. Une décision attendue par les togolais suite à l’allégement de certaines restrictions. Désormais, les populations sont appelées à vivre avec le coronavirus.
« La levée de ces restrictions ne signifie guère la fin de l’épidémie du coronavirus (COVID-19) dans notre pays », a averti le gouvernement dans le communiqué annonçant la levée totale du couvre-feu et du bouclage des villes concernées à savoir Lomé, Tsévié et Sokodé.
En effet, les Togolais doivent désormais apprendre à vivre avec le coronavirus. « Il faut maintenant vivre avec la maladie avec quelques fois des pics jusqu’à ce qu’on ne trouve un vaccin ou un traitement », a le Pr Mounirou Salou, Virologue et Membre du Conseil Scientifique. Même son de cloche chez le Médecin-Colonel Djibril Mohaman, patron de la Coordination nationale de riposte contre la Covid-19. « Nous devons apprendre à vivre avec le virus, comme nous l’avons déjà fait avec d’autres maladies », a-t-il laissé entendre.
Mais, comment apprendre à vivre avec un virus sur lequel on découvre chaque jour de nouveau élément ?, s’interroge nombre de togolais. Pour les experts, le port de masque est d’une importance capitale. « Nous devons apprendre à vivre avec le virus en s’appropriant trois choses essentielles : port obligatoire de masque, le respect de la distanciation physique et non sociale, et la culture de lavage des mains. Pour ce faire, nous avions dit de rendre obligatoire le port de masques, impossable à toute la population. Ce qui fut décidé par le gouvernement togolais ce 08 juin, on s’en réjouit aujourd’hui», explique Dr Michel Kodom, Médecin-Interniste, Président de l’Ong internationale AIMES-AFRIQUE.
L’utilisation d’une solution ou d’un gel hydroalcoolique est aussi efficace pour se protéger contre la maladie. « Le gel n’abîme pas les mains. J’en utilise depuis de longues années. Elaboré avec de la glycérine, il protège efficacement contre le dessèchement de la peau. Le port du masque protège les autres. Toute personne qui n’en porte pas est un danger pour autrui. Mettre un masque doit devenir un réflexe », a-t-elle précisé. Le lavage des mains est aussi un geste barrière efficace.
Explicitement, vivre avec le coronavirus signifie vivre avec les gestes barrières. Sachant que des mesures de contrôle de l’épidémie, en l’absence de traitement ou de vaccin, pourraient être nécessaires au moins jusqu’en 2022, selon une étude de l’université Harvard. A cet effet, depuis ce mardi 09 juin, le port de masque est devenu obligatoire au Togo.
En rappel, sur les 497 cas confirmés de coronavirus dans le pays à la date du 08 juin 2020, 233 cas sont toujours actifs, 251 guéris et 13 décès.