Fêtes de fin d’année : Produits en liquidation, un danger pour les consommateurs

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En ces périodes de fêtes de fin d’année, nombreux sont les produits qui, de qualité douteuse, sont mis sur les marchés. Des denrées alimentaires et produits sont pour la plupart, cédés à vils prix aux populations qui ignorent les risques encourus.

Les fêtes de fin d’année s’annoncent. Avec leur cortège habituel de ventes occasionnelles aux coins des rues, dans les marchés et autres étals créés à la va vite dans la ville et ses environs, sans oublier le porte à porte. Dans un contexte de morosité économique aggravée par la crise sanitaire provoquée par la pandémie à coronavirus où l’argent circule de moins en moins. Sur le marché, des annonces de « promos choc » pullulent déjà. On note également l’apparition de nouveaux produits à des prix défiant toute concurrence : on parle de liquidation. Malheureusement dans ce genre d’embrouillamini total circulent des produits d’origine douteuse, parfois déjà périmés.

En témoignent, les ventes à la sauvette par ci, à la criée par-là, des plateaux et autres ustensiles de cuisines sur la tête ici, des produits étalés aux abords des allées, des rues, là-bas… Les consommateurs sont pris d’assaut et ne savent pas où se donner la tête à cause de l’embarras de choix auquel ils se trouvent confrontés. Mais le hic, la qualité douteuse de la plupart de ces produits, qui sont soit déjà avariés, soit à quelques jours de la date de péremption, devraient inciter les prospects à la vigilance et à la prudence. Pour ne pas tomber dans les pièges de ces commerçants véreux qui ont plus d’un tour dans leurs sacs pour forcer la main aux usagers de nos marchés.

Ces commerçants indélicats dénués de tout scrupule déversent sur le marché des boissons en cannette déjà périmées mais dont la vignette est traficotée pour donner l’illusion contraire ; des boissons alcools et spiritueux fabriqués sur place en imitation de grandes marques avec une alchimie et une dextérité qui en rendent la consommation néfaste à la santé ; des friandises et des biscuits aux emballages reconditionnés et aux dates de fabrication et de péremption falsifiées. La liste est longue…

Selon une récente étude de la Ligue togolaise des consommateurs, plus de 95% des produits alimentaires commercialisés en ces périodes sont de qualité douteuse. Ils sont soit périmés soit voie de péremption.

 Le ministère du commerce interpellé

Depuis plusieurs années, certains observateurs fustigent le fonctionnement des services censés protéger la population et tirent à boulets rouges sur le ministère du commerce qui joue un rôle important dans le contrôle des produits vendus sur le marché national. Mais ces services se limitent très souvent à des communiqués laxistes ou des actions sporadiques.

Ainsi, au-delà des commerçants véreux qui coulent ces produits, la responsabilité de l’Etat est en jeu. « La plupart des acheteurs ne font pas très attention aux produits et consomment du n’importe quoi parce que moins cher. Nous lançons donc un appel au ministère du commerce pour qu’il sensibilise les acheteurs, vendeurs sur comment contrôler les denrées alimentaires, les produits, comment les conserver et trouver si possible un moyen pour aider les analphabètes. Cela aiderait beaucoup. De même, il doit mettre beaucoup plus de sérieux quant au contrôle des produits importés. En tout cas la responsabilité des autorités est en jeu», interpelle, Koami, responsable d’une boutique de commerce général.