Le 26 août dernier, le gouvernement a officiellement lancé le programme national d’accompagnement de la femme enceinte et du nouveau-né dénommé « Wezou ». Ce programme a pour objectif de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale par la prise en charge des frais des consultations prénatales, des analyses et des accouchements dans les formations sanitaires (unités de soins périphériques et hôpitaux de préfectures) par l’Etat.
Spécifiquement le programme « Wezou » devrait permettre d’améliorer le recours précoce des femmes enceintes aux consultations prénatales et de leur assurer un suivi régulier tout au long de leur grossesse.
Mais, le programme va devoir se confronter à une difficulté majeure dans le système de santé au Togo. En effet, selon, Mme Héloïse Adandogou d’Almeida, présidente de l’Association des sages-femmes du Togo (ASSAFETO), les hôpitaux publics font face à un manque criard de sages-femmes. « Le ratio sage-femme femmes en âge de reproduction est d’une sage-femme pour 3000 alors qu’au Togo ce ratio est d’une sage-femme pour 14000 ; avec ce gap à combler, on ne peut prétendre réduire la mortalité maternelle puisque le système de santé repose sur les ressources humaines et les ressources humaines de qualité », a-t-elle indiqué en mai dernier, au confrère Togotopnews, à l’occasion de la Journée Internationale de la Sage-femme.
Et d’ajouter, « les sages-femmes sont formées et ne sont pas recrutées et déployées. Des concours sont organisés pour absorber ces sages-femmes diplômées d’Etat mais l’effectif à chaque concours ne couvre pas les besoins ».
Mais à en croire les autorités, « le gouvernement est dans une dynamique d’amélioration du système sanitaire ». « Il a été créé en 2017, huit nouvelles écoles de formation des sages-femmes et infirmiers sur l’ensemble du territoire national », peut-on lire sur le site de présidence de la République Togolaise.