Dans les prisons du Togo et plus particulièrement à la prison civile de Lomé, les détenus sont exposés à plusieurs maladies. C’est pourquoi dans les activités marquant la Journée internationale des droits de l’homme célébrée le 10 décembre, la Commission nationale des droits de l’homme(CNDH) avec les appuis de l’Association Internationale des Médecins pour la promotion de l’Education et la Santé en Afrique (AIMES-AFRIQUE) et la chaîne, SOS DOCTEUR TV a décidé d’organiser une journée de soins gratuits au profit des détenus de la prison civile de Lomé. Ainsi, le 16 décembre dernier, plusieurs ont eu droit aux soins médicaux.
A cet effet, AIMES-AFRIQUE a mobilisé une équipe médicale avec une clinique mobile. Quelque 300 détenus hommes et femmes ont bénéficiés des consultations générales et spécialisées. « Les besoins sont énormes dans la mesure où nous sommes à une période de pandémie de Covid-19, alors vous conviendrez avec moi que les besoins de santé sont très importants dans la mesure où les détenues sont ensemble et y’a des maladies liées à la peau, ce qui est évident c’est que les problèmes de santé sont importants à traiter », a déclaré le directeur de la l’Administration pénitentiaire et de la Réinsertion, Idrissou Akibou.
Pour SRONVIE Yaovi, président par intérim de la CNDH, l’institution en charge de la protection des de l’homme au Togo, a décider de mettre à profit la célébration de la journée internationale des droits de l’homme pour « agir au-delà de tous les discours officiels et poser un acte concret à l’effet de soutenir les détenus ». « L’une des inégalités les plus préjudiciables constitue celles de l’accès à la santé », a-t-il souligné avant de remercier l’Ong AIMES-AFRIQUE pour son appui.
Santé en prison, une préoccupation pour AIMES-AFRIQUE
Selon les responsables de la CNDH, leurs dernières visites dà la prison civile de Lomé dans le cadre du mécanisme national de prévention de la torture ont mis en lumière le problème de santé. En effet, selon les spécialistes de la santé en milieu carcéral, les prisons sont des foyers privilégiés d’infection. La surpopulation, le confinement prolongé dans un espace restreint, peu éclairé, mal ventilé et souvent humide contribuent à propager maladies et mauvaise santé. Lorsque ces facteurs sont conjugués au manque d’hygiène, à une alimentation inadaptée et à un accès restreint à des soins médicaux convenables, les prisons constituent un problème majeur de santé publique.
C’est donc naturellement que AIMES-AFRIQUE qui fait de l’accès équitable aux soins de santé depuis plusieurs années est préoccupée par la question de la santé en milieu carcéral. Et donc, ce n’est pas la première fois que l’organisation créée par Dr Michel KODOM intervient dans la prison du Togo et d’ailleurs. En effet, en avril 2020, lors d’une séance de sensibilisation sur le Covid, l’Ong a offert des masques à plusieurs détenus et à l’administration pénitentiaire. « Pour nous, il était important de sensibiliser cette population carcérale qui va quitter la prison pour aller dans leurs maisons respectives. Il faut qu’ils connaissent les modes de transmission et les signes cliniques de la maladie. Avec la joie de retrouver leurs familles, ils vont prendre des risques. Donc, il est important de les sensibiliser ici avant qu’ils ne rentrent chez eux », avait déclaré à l’époque Dr Michel KODOM en face des détenus graciés par le Chef de l’Etat.