La gratification exceptionnelle, promise par le gouvernement aux enseignants il y a plusieurs mois, sera de 05 milliards FCFA. L’exécutif a annoncé mercredi dernier sa volonté d’allouer ce montant, lors d’une rencontre avec toutes les parties prenantes du Protocole d’Accord relatif au secteur de l’Education, conclu le 19 avril 2018.
Cette enveloppe, qui couvrira la période du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2025, bénéficiera d’une part, aux enseignants fonctionnaires sous forme d’allocation annuelle non indexable sur la période visée, et de l’autre, aux enseignants volontaires des établissements scolaires publics, selon des critères à définir par le gouvernement. « Une part importante de ce crédit bénéficiera aux enseignants fonctionnaires sous forme d’allocation annuelle non indexable sur la période visée: le reste du crédit permettra d’accorder une aide aux enseignants volontaires des établissements scolaires publics selon des critères à définir par le gouvernement et à améliorer la subvention de l’Etat à l’enseignement confessionnel », lit-on dans le Compte rendu ayant sanctionné les travaux.
Le compte rendu précise ensuite que « ce crédit exceptionnel s’ajoute à d’autres mesures que le gouvernement s’engage à poursuivre en faveur du secteur de l’éducation ». On parle notamment du recrutement d’environ 3000 enseignants et de 250 élèves enseignants des filières scientifiques au cours de l’année 2022, la construction de salles de classe dont 5000 pour 2022. « D’autres mesures seront également prises pour améliorer la formation des enseignants et intensifier la réforme du système éducatif », indique le communiqué.
Une réponse aux menaces des enseignants ?
Le 2 février dernier, dans une lettre adressée au ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara, le collectif du monde éducatif du Togo (CMET) a accusé le gouvernement « de promesse non tenue » conformément à ses engagements pris dans le protocole d’accord signé en 2018. «Le protocole d’accord signé en mars 2018 a connu une violation à partir de 2019 par la non indexation de la prime au salaire. Ceci constitue une violation claire de la disposition du protocole qui vise à améliorer progressivement les primes accordées aux enseignants. Après une grogne suivie d’une grève lancée par la FESEN en Novembre 2020, le protocole d’accord fut relu le 11 janvier 2021 pour légitimer la violation. Selon la relecture, il doit être octroyé aux enseignants une Gratification Exceptionnelle à partir de janvier 2021. Aujourd’hui nous sommes en février 2022 et rien n’a été jusqu’ici fait malgré toutes les propagandes médiatiques faites à ce propos en décembre 2021 », ont déclaré les enseignants qui disent considérer cette situation comme « une véritable insulte » à leur corporation.
Dans sa lettre, outre le versement de la gratification exceptionnelle, le collectif avait demandé la réhabilitation des 174 autres directeurs « toujours démis de leur responsabilité » après un mouvement de grève en novembre dernier.
Avec republiquetogolaise.com