Le Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) poursuit la mission qui lui a été confiée dans le cadre du processus de réconciliation au Togo. Du 24 au 27 juin à Aného, plus de 200 victimes non vulnérables des troubles sociopolitiques des préfectures des Lacs, de Bas-Mono et de Vo ont reçu leurs chèques symboliques.
Au total, 284 victimes dont 59 de Bas-Mono, 93 des Lacs et 132 de Vo ont reçu des chèques symboliques comme soutien de l’Etat pour compatir à leurs souffrances. Cette action se situe dans le cadre de la mise en œuvre du programme de réparation et de réconciliation nationale. Ce geste vise à soulager un tant soit peu les victimes des troubles survenues au Togo de 1958 à 2005. L’indemnisation concerne de personnes vulnérables qui ont été enregistrées par la Commission vérité justice réconciliation (CVJR) et la commission d’enquête indépendante conduite par Me Joseph Koffigoh.
Le 2e rapporteur de HCRRUN, Mme Claudine Kpondzo-Ahianyo a expliqué à l’assistance le contexte et les objectifs qui sous-tendent ce processus. « Le processus de justice transitionnelle a commencé depuis 2006 avec l’Accord Politique globale (APG). Il a y eu la CVJR et la commission d’enquête indépendante. Nous sommes à Aného pour indemniser les victimes non vulnérables des préfectures des Lacs, de Bas-Mono et de Vo », a rappelé Mme Kpondzo-Ahianyo. « Avant de remettre les chèques, nous situons le contexte dans lequel les choses se sont passées et nous leur demandons d’ouvrir leur cœur au pardon. On ne les force pas, mais on les supplie de pardonner », a-t-elle confié.
Le processus d’indemnisation consiste également à prendre en charge médicalement des victimes qui souffrent des pathologies liées aux violences. Cet aspect est confié à AIMES-AFRIQUE dont l’expertise dans le domaine médicale est incontestable.
Avec Atop