Cacophonie des klaxons, excès de vitesse, crissements martyrisés des pneus sur l’asphalte…voilà l’ambiance qui prévaut sur les routes et qui constitue un goulet d’étranglement de la traversée des voies à forte intensité de circulation à Lomé, pour les élèves, surtout aux heures de pointes. Par ces temps de rentrée de classe, la situation dans certains quartiers de la capitale togolaise, se fait de plus de plus inquiétantes sur des routes où les accidents sont quasi quotidiens.
Dans les banlieues de Baguida et d’Avépozo, aux heures d’entrée ou de sortie de classe, la nationale n°2 est envahie par un essaim d’écoliers et collégiens, à pieds ou à vélo voire, à motos, circulant dans tous les sens. Ceux qui éprouvent le besoin de traverser la voie, ignorent les passages cloutés. En l’absence de toute bonne volonté pour leur faire traverser la chaussée, ils s’exécutent d’eux-mêmes avec des risques qui font craindre le pire. Le nombre d’élèves fauchés sur cette voie par des véhicules roulant presque à tombeau ouvert, ne cesse de grimper.
Pour limiter les dégâts, certaines bonnes volontés prenaient sur elles d’aider gracieusement écoliers et élèves à traverser la chaussée en s’installant au bord des grandes voies, avec en main, deux drapelets, rouge et vert qu’ils agitaient selon qu’ils invitaient les enfants à traverser ou à s’arrêter. Certains syndicats de transporteurs routiers, avaient également mis à contribution, leurs membres, pour les mêmes exercices.
Aujourd’hui, initiatives ont presque disparu du circuit. Seuls quelques établissements scolaires, s’investissent dans des initiatives du genre. Plus que jamais, les écoliers et les élèves surtout, ceux à bas âge, sont laissés à leur triste sort au bord des chaussées.
Et pourtant, des notions du code de la route, s’invitent chaque année, dans une proportion tout à fait acceptable, dans le programme scolaire. Pour des raisons non avouées, les élèves éprouvent des difficultés à les maitriser au point de s’en servir sur le chemin de l’école.
Quel que soit le mode de transport utilisé par les élèves, les risques d’accidents de circulation sont importants à Lomé. La nécessité de la définition d’un mécanisme de protection de ces jeunes usagers s’impose, plus que jamais.