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samedi, novembre 23, 2024

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Desserte en eau potable : Bientôt la fin du calvaire à Kougnohou

Le gouvernement togolais va bientôt débuter la mise en œuvre d’un projet d’alimentation en eau potable dans 4 centres urbains dont Kougnohou, une localité située dans la région des Plateaux sans eau potable depuis des lustres. Pour la réalisation de ce projet, le Togo et la Banque Islamique de Développement (BID) ont signé un accord de financement fin janvier.

Le projet concerne la zone urbaine et périurbaine de quatre principales chefs-lieux de préfectures réparties sur trois régions du Togo : la région des plateaux (Adeta et Kougnohou) ; la région centrale (Djarkpanga) et la région maritime (Afagnan) d’ici 2027. A travers ce projet, le gouvernement veut améliorer l’accès à des sources d’approvisionnement en eau sûres, adéquates et durables, à des systèmes d’assainissement et d’hygiène adéquat dans ces localités.

D’un coût global de 15.78 millions EUR soit 10.3 milliards de FCFA, la mise en œuvre du projet va durer quatre ans. Selon le Ministère de l’Eau et de l’Hydraulique Villageoise, environ 49000 personnes seront impactées par le projet. « Au total c’est 54,4km de réseau d’adduction d’eau qui seront installés ou mis à niveau avec l’augmentation de la capacité de traitement de l’eau potable (1 410 m3/jour) et l’augmentation de la capacité de traitement des eaux usées (30 m3/jour). 3,900 ménages, 100 écoles, 100 centres de santé, auront accès à des latrines améliorées. In fine 616 techniciens et soignants seront formés sur le fonctionnement et l’entretien des installations WASH ainsi que sur les techniques de promotion de l’hygiène, 250 Personnes bénéficieront d’une activité génératrice de revenus (60% de femmes/ 40% d’hommes) », a-t-il souligné.

Le cas Kougnohou

En effet, Kougnohou, chef-lieu de la commune de Akébou 1 dans la région des Plateaux est une illustration des difficultés des populations dans certaines parties du pays à s’approvisionner en eau potable. La ville de Kougnohou est bâtie dans une région montagneuse. Pour se ravitailler en eau de rivière, les populations de la localité sont obligées d’aller dans la vallée pour en chercher. Très souvent c’est à des kilomètres sur des sentiers accidentés.

« Nous dépensons énormément de sous par mois pour se ravitailler en eau de rivière surtout en saison sèche », a confié Komla Avékoè, directeur d’école, affecté dans la localité il y a 4 ans. Selon lui, ses dépenses par semaine pour le ravitaillement en eaux de rivières, avoisines 3000 FCFA pour les besoins de sa famille. C’est la même galère que partagent tous les fonctionnaires mutés dans cette ville. Le directeur affirme que depuis son arrivée à Kougnohou, il est devenu un habitué du Centre hospitalier préfectoral, du fait que ses enfants souffrent régulièrement de maladies hydriques. « Une adduction d’eau potable soulagerait énormément aussi bien les fonctionnaires affectés dans la préfecture que les populations locales », a-t-il plaidé.

Même dans les hôpitaux, la pénurie d’eau potable se fait sentir. « Avec l’arrivée de la pandémie à coronavirus, le besoin en eau potable dans les centres de santé de la préfecture a augmenté. C’est la croix et la bannière », s’est exclamé le directeur préfectoral de la santé, Dr. Abli Essosolam. Pour lui, « le problème d’eau potable à Kougnohou est très criard. Ce manque d’eau potable expose le personnel à un risque élevé d’infection ».

Selon les informations, « au moins cinq délégations du ministère en charge de l’Eau et trois équipes de techniciens de la Togolaise des eaux (TDE) se sont succédées de 2016 jusqu’à ce jour dans la localité pour des études de prospection et de recherche des nappes ». Désormais, tous les espoirs se portent sur le nouveau projet.

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