Après des années de recherches, Blakime Têtou-Houyo, Directeur général des infrastructures et des équipements urbains, a soutenu sa thèse de doctorat en sciences et technologies le mercredi 24 juillet 2024 à l’Université de Lomé. Portant sur le thème, « Risques d’inondation et renforcement de la résilience des populations dans les périphéries du Grand Lomé », cette thèse de doctorat fait l’état des lieux du phénomène des inondations et propose des pistes de solutions.
Depuis quelque temps, le Togo est confronté aux inondations. Ces dernières années, la situation s’est même dégradée dans la capitale Lomé et ses environs, avec parfois des pertes en vie humaine. Face à cette situation, les populations essaient de s’adapter avec diverses stratégies. Mais elles se révèlent de « faible efficacité », a expliqué Blakime Têtou-Houyo, désormais accrédité du grade de Docteur en sciences de l’ingénieur avec les spécialités : hydraulique, hydrologie et environnement. Ainsi, trouver les causes du phénomène et proposer des pistes de solutions pour le renforcement de la résilience des populations du Grand Lomé tels ont été les objectifs du Directeur général des infrastructures et des équipements urbains.
Pour ce faire, il a collecté des données météorologiques, pluviométriques et des sols depuis les années 1960 et effectué des simulations pour aboutir à des résultats pertinents. Au terme de ses recherches, Dr Blakime Têtou-Houyo a été élaboré une cartographie des inondations visant à prévenir le phénomène. « Le travail qu’on a fait est un état des lieux des inondations spécifiquement dans la basse vallée du Zio, mais qui peut être transposé ailleurs. L’inondation, nous la vivons au quotidien. Donc c’est un état des lieux qui va servir de base aux collectivités locales. Et tout le monde, parce que quoi que nous disions, nous sommes tous confrontés aux inondations », a expliqué Dr Blakime Têtou-Houyo.
Cette thèse qui apporte de nouvelles connaissances est une réponse donc aux inondations récurrentes touchant les zones périphériques du Grand Lomé. « Nous ne pouvons qu’atténuer le phénomène des inondations en prenant en compte tous les outils de planification. » Ces outils contiennent les éléments pour résoudre un tant soit peu le phénomène d’inondation surtout dans la périphérie du Grand Lomé”, a indiqué le Directeur général des infrastructures et des équipements urbains.
Le travail de recherches effectué par Dr Blakime Têtou-Houyo a été évalué par un jury de 5 membres présidé par Professeur Sonnou Tiem. Le jury à l’unanimité a attribué la mention « Très honorable » à l’impétrant. « Nous avons décidé que tous les thèmes de recherche doivent être tels que les résultats impactent le développement de notre pays. C’est dans ce sens que Blakime a opté pour ce thème qui est d’actualité, qui est le risque d’inondation dans notre pays et en particulier dans le Grand Lomé. Il a fait un travail fabuleux. A travers ce travail, on voit ce qui se passe dans la zone de Lomé et ses alentours en termes d’impact des inondations », a laissé entendre Professeur Sonnou Tiem.
Selon lui, « c’est un état des lieux pour dire aux autorités locales et autres que ces zones ne sont pas habitables. Il ne faut pas laisser les populations construire dans certaines zones. Aucun pays n’a le pouvoir d’empêcher les inondations, puisqu’on ne peut pas arrêter la pluie. Mais on n’a le devoir en tant que scientifiques de faire en sorte que l’eau qui ruissèle n’aille pas empêcher les populations de vivre paisiblement ».
Les recherches ayant conclu que la vulnérabilité des populations vivant dans la vallée du Zio aux inondations est élevée avec plus de 80% d’entre elles affectées et 60% leurs maisons inondées, Dr Blakime Têtou-Houyo propose entre autres le dragage du fleuve Zio et une étude hydrologique du Grand Lomé.