Les dirigeants de la planète entière réunis pour la sauver. Depuis lundi dernier, pour la COP26 organisée à Glasgow (Écosse), de nombreux chefs d’État et de gouvernement se retrouvent pour partager leurs préoccupations face au changement climatique. Tous, ou presque. Ni le président russe Vladimir Poutine, ni le chef d’État chinois Xi Jinping, ni celui du Brésil, Jair Bolsonaro, ne sont présents au plus grand sommet pour le climat depuis celui organisé à Paris en 2015.
Ces trois pays figurent pourtant parmi les plus pollueurs de la planète. En 2019, selon le Global Carbon Atlas, la Chine avait émis 10.175 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère, prenant la première place de ce triste classement, devant les États-Unis et l’Inde. La Russie figurait à la quatrième place, avec 1678 millions de tonnes de CO2. Le Brésil était de son côté 13e (466 millions de tonnes). À titre de comparaison, la France prenait la 19e place (337 millions de tonnes).
Malgré son statut de président du pays le plus pollueur du monde, Xi Jinping n’a pas fait le déplacement au Royaume-Uni. En cause, d’abord, la pandémie de Covid-19. Le président chinois n’a pas quitté son pays depuis le début de la crise sanitaire, en janvier 2020, et n’a participé au G20 de Rome, le week-end dernier, que par visioconférence. Xi Jinping a toutefois missionné son ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, pour discuter de vive voix avec les dirigeants mondiaux lors du G20 puis de la COP26. Mais c’est surtout son absence qui fait parler, dans un contexte diplomatique délicat.
Le président russe, Vladimir Poutine, ne fait pas non plus parti du parterre de dirigeants venus s’exprimer à la tribune de la COP26. Dès la mi-octobre, son porte-parole avait annoncé qu’il ne se rendrait pas à Glasgow, sans donner plus d’explications, mais en assurant que la problématique du changement climatique restait “une grande priorité de la politique étrangère” russe.
Présent sur le sol européen, le président brésilien Jair Bolsonaro a, lui, préféré devenir citoyen d’honneur d’une ville de 4000 habitants en Italie, dont la cérémonie s’est tenue ce lundi, plutôt que de se rendre à Glasgow. L’action du Brésil pour lutter contre le réchauffement climatique est pourtant cruciale, notamment en protégeant la forêt amazonienne, minée par la déforestation. Mais le président brésilien reste isolé sur la scène internationale : peu d’entretiens en tête à tête lui ont été accordés lors du G20. Bolsonaro a préféré bouder la COP26.
Avec LCI