La propagation de la pandémie de coronavirus a pris une proportion inquiétante ces derniers jours avec plus 100 cas confirmés la semaine dernière. Mais contrairement à certains pays de la sous-région, les autorités togolaises n’ont pas encore annoncé de cas communautaires.
On parle de transmission communautaire lorsqu’une personne contracte le COVID-19 d’une source inconnue. En effet, les cas issus de la transmission communautaire sont ceux-là dont on ne peut pas connaître la chaîne de transmission. Mis à part leurs contacts, ils peuvent avoir été contaminés par n’importe qui, suivant leurs lieux de résidence ou de passage. « On la distingue des cas contacts dont on a pu établir un lien épidémiologique avec une chaîne de transmission déjà connue », explique Sylvain Landry Birane, Professeur en Sociologie et Anthropologie de la Santé
Selon les épidémiologistes, un cas communautaire peut à lui-seul contaminé au moins 400 personnes en un mois. « Une transmission communautaire massive peut déborder les capacités de prise en charge », averti le Sociologue et Anthropologue de la Santé à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Pour lui, il y a « une nécessité absolue de procéder à une analyse aussi bien épidémiologique que socio-anthropologique afin de pouvoir initier des actions de santé publique socialement et culturellement accessibles et acceptables pour limiter cette éventualité ».
Le 15 mai dernier, un homme testé positif au Covid-19 était en cours d’investigation. Mais depuis, aucune précision n’a été apportée sur lieu de résidence et l’âge de cet homme.
