Une émeute a éclaté ce mardi 12 mai à la prison civile de Lomé abritant plus de 1400 détenus, provoquée par la peur de la contamination de la COVID-19 après l’infection d’une vingtaine de détenus.
Revendiquant leur libération, les prisonniers ont essuyé une répression sanglante avec des tirs de gaz lacrymogènes. Certaines sources annonces des blessés.
Si officiellement aucun détenu n’en profité pour s’enfuir de la prison, la crainte d’une propagation du virus au sein de l’établissement après cet épisode est grande. Malgré tout, le Directeur de l’Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion, Akibou Idrissou se montre rassurant. « Les nouveaux sont systématiquement mis en quarantaine. Et c’est parmi ceux-ci que nous avons trouvé 19 personnes contaminées au covid-19. Les autres sont à l’abri loin de ces gens. Mais nous avons néanmoins convenu de procéder à un dépistage de tout le monde », a-t-il expliqué.
A en croire le Directeur de l’Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion, des délégués des détenus ont échangé avec les responsables de l’établissement lundi dernier et ils sont « convenus sur des choses qui devraient être appliquées ».
Selon nos informations depuis l’annonce de la contamination des 19 détenus le week-end dernier, des psychologues n’ont été déployés pour rassurer les prisonniers. Alors que ceci aurait dû être fait, selon l’avis des spécialistes.
Pour empêcher sa propagation dans les prisons, les autorités ont décidé de suspendre les visites depuis quelques semaines. Mais visiblement, cela n’a pas suffi. Et la crainte d’une catastrophe dans les prisons s’agrandit.
Un mouvement de panique similaire suscité par l’épidémie a créé une émeute dimanche dernier dans une prison de Bogota, en Colombie, a entraîné la mort de 23 détenus.