En Afrique de l’ouest, les cultures sont régulièrement menacées par des insectes ravageurs ou/et vecteurs de maladies. Leur présence en trop grand nombre cause d’importantes pertes de rendement, sur les cultures vivrières, fruitières et légumières. Ce qui complique la lutte contre l’insécurité alimentaire.
Dans l’optique de prendre en compte les priorités de la sous-région ouest africaine concernant les problèmes liés aux ravageurs et maladies des cultures et de l’élevage, des experts nationaux et régionaux de plusieurs spécialités en lien avec ladite thématique se sont réunis à Lomé du 09 au 11 août 2023. Il s’agit notamment des phytopathologistes, des entomologistes, des nématologistes, des malherbologistes, des vétérinaires du Togo et d’autres pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Tchad.
Sur le plan de la recherche, il a été jugé opportun d’aller vers une mutualisation des efforts de recherche afin que les centres de recherche ne se retrouvent plus dans l’obligation de se battre individuellement sur tous les fronts avec des ressources financières qui ne suivent pas souvent et aussi avec un personnel limité. « Au lieu que chaque pays se déploie seul, on va s’entendre pour responsabiliser un pays sur la base de ses avantages comparatifs par rapport à une chaîne de valeur et il va travailler avec l’expertise de la région pour générer des technologies dont les producteurs ont besoin pour transformer leur agriculture, » a précisé Professeur Lamien Niéyidouba, chargé de programmes au CORAF.
Les pays veulent aller à la mise en place de centre nationale de spécialisation. « L’importance de ce CNS dans la résolution d’un nombre considérable de problèmes agricoles rencontrés dans tous les pays dénote avec certitude la nécessité d’effectuer une planification à l’échelle régionale de ses activités et projets de recherche, » a souligné Dr LOMBO Yao, directeur général de l’ITRA.
La FAO estime en effet que les ravageurs et maladies des plantes causent chaque année jusqu’à 40% de pertes de cultures vivrières, privant des millions de gens de nourriture et portant un grave préjudice à l’agriculture – principale source de revenus pour les communautés rurales pauvres.
Source: itra