Le gouvernement, à travers un arrêté interministériel signé, le lundi 18 juillet, a décidé de la hausse du prix du carburant à la pompe à compter du mardi 19 juillet. Une décision qui passe mal chez les taximen, notamment ceux de la ville de Sokodé,dans la préfecture de Tchaoudjo, à 340 km de Lomé, au centre du pays.
Les taximen de Sokodé ne savent plus à quel saint se vouer. Ils disent désormais travailler à perte, depuis la majoration du prix du carburant, qui est passé pour un (01) litre d’essence de 625 F à 700 F tandis que le litre de gaz-oil à la pompe revient à 850 F au lieu de 660F.
Cependant, l’arrêté ne mentionne aucune majoration du prix de transport en commun. Pourtant, selon les conducteurs, la hausse du prix de transport devrait aussi être automatique. « Depuis le matin nous avons constaté la hausse du prix du carburant. Ceci va affecter le transport en commun. Nous effectuons de longs trajets et nous risquons de travailler à perte à cause de l’augmentation du prix du carburant », témoigne un conducteur, mine renfrognée.
Il plaide pour que l’Etat augmente également le prix du transport en commun pour leur permettre de réaliser des bénéfices. « Nous attendons à ce que l’Etat puisse augmenter aussi le prix du transport. Avec cette nouvelle hausse nous allons dépenser plus de 15000 F, par jour, pour se procurer du carburant. C’est toute la difficulté. Nous ne savons pas ce qu’il faut faire », dit-il.
Un mécontentement partagé par cet autre taximan, visiblement en colère. « Si cela continue comme ça nous allons finir par garer nos taxis. Quand tu prends un client, difficilement celui-ci accepte de payer le tarif fixé. Il va te supplier et comme toi tu n’es pas sûr de gagner un autre passager tu es obligé de le prendre. Voilà que le gouvernement décide d’augmenter encore le prix du carburant. C’est très difficile, c’est très difficile. Il faut que le gouvernement voit aussi un peu notre souffrance. Sinon nous risquons d’arrêter cette activité. Et comment allons-nous nourrir nos familles », se lamente-t-il.
Comme eux, beaucoup de taximen de cette ville ne supportent pas cette nouvelle hausse du prix du carburant. Leur souhait c’est que les autorités fixent de nouveaux tarifs sur les différents trajets.