Santé : La rage, une maladie à prendre très au sérieux

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Un chien (illustration)

Le 28 septembre est la Journée Mondiale contre la Rage.  La seule journée mondiale d’action et de sensibilisation à la prévention de cette maladie. Cette année le thème de la journée est centré sur la vaccination et la collaboration.

La rage, maladie causée par la morsure d’un animal (chien, chat, singe, chauve-souris,) malade est un problème mondial mais plus les pays en voie de développement restent les plus touchés. La transmission du virus peut également se faire par griffure ou léchage d’une peau lésée. Chez l’homme, elle se manifeste ou évolue généralement en deux phases : Phase prodromique où les signes restent encore discrets. Elle se manifeste par des démangeaisons (prurit) et des fourmillements (paresthésies) au pourtour de la zone mordue ainsi que des petits troubles du comportement (appréhension).

Phase d’état où la maladie devient évidente car symptomatique. Il s’agit alors d’une encéphalomyélite (atteinte du cerveau et de la moelle épinière). A ce stade, la pathologie se traduit par une difficulté à avaler (dysphagie), une fièvre élevée, des céphalées, des spasmes musculaires, douloureux et incontrôlables déclenchés par des stimulations variées, notamment au niveau des muscles de la gorge, une hypersalivation, des tremblements, des hallucinations, des troubles du rythme cardiaque, des délires, une convulsion et un état d’excitation. Deux symptômes assez spécifiques doivent orienter le diagnostic : l’hydrophobie (soif intense mais refus de boire par peur des spasmes des muscles de la déglutition) et l’aérophobie (phobie des courants d’air car le moindre souffle d’air déclenche des spasmes). Dans certains cas de rage, une paralysie est possible.

L’évolution naturelle de la rage se fait vers le coma suivi inexorablement par le décès.  Chaque année près de 59 000 personnes dans le monde soit une personne toutes les 9 mn en décèdent dans des conditions atroces particulièrement en Afrique et en Asie qui comptabilisent plus de 95% des cas mortels. En effet, chaque année en Afrique, 24 000 personnes décèdent de la rage.

En 2014, selon l’OMS, le Togo est le pays africain le plus touché par la rage en nombre absolu de cas (et deuxième en termes relatifs, nombre de cas par 100 000 habitants).

Il n’existe pas de traitement lorsque la rage est déclarée. En revanche, il est possible de bénéficier d’une vaccination après une exposition risquée. Il faut donc se rapprocher d’un des centres antirabiques afin de bénéficier de la vaccination post-exposition. Elle doit être réalisée le plus tôt possible afin de conférer une protection à l’organisme avant que la maladie ne se déclare.

A ce jour, la vaccination animale (animaux de compagnie) est la stratégie la plus efficace et la moins couteuse contre la rage.