Au Togo, de plus en plus de personnes adhèrent aux Systèmes financiers décentralisés (SFD) qui connaissent un développement rapide. Mais aux cotés des sociétés légalement installées, on retrouve de nombreuses institutions de microfinance (IMF) sans aucune autorisation officielle.
En plus des annonces trompe-œil, ces institutions de microfinance illégales disparaissent, souvent au bout de quelques mois d’activité, dans la nature avec les épargnes des populations. Un phénomène contre lequel le gouvernement entend lutter. En conseil des ministres le jeudi 21 avril 2022, l’exécutif a indiqué qu’une nouvelle stratégie a été définie dans le but de « de continuer à rendre plus performant le secteur de la microfinance tout en protégeant les populations ».
Selon le gouvernement, cette stratégie « permettra de protéger l’épargne des populations et d’assainir le secteur à travers le redressement des Systèmes Financiers Décentralisés en difficulté et l’éradication du phénomène de prolifération des structures illégales qui porte préjudice à la population vulnérable ».
Dans le pays, les clients des SFD sont passés de 1, 6 millions à 2,6 millions entre 2015 et mars 2019. Sur tout le territoire national, on comptait en 2019, 76 microfinances légales.