Les quatrièmes journées scientifiques sur le VIH et le Sida qui a réuni plus de 200 experts de quatre pays ont été clôturées le 12 juillet à Lomé. Cette rencontre de haut niveau portant sur le thème « Bâtir des interventions à partir des évidences scientifiques » a été l’occasion pour les autorités togolaises de présenter les résultats des efforts consentis par le pays.
Selon les données actuelles, le Togo est en bonne voie pour atteindre l’objectif des 95-95-95 fixé par l’ONUSIDA. Le pays a atteint 88% de couverture thérapeutique, avec près de 100% des personnes testées positives sous traitement, et 90% de ces personnes ayant réussi à supprimer leur charge virale.
« La réduction signification des nouvelles infections et de décès est passé à 65 % entre 2010 et 2023 et la couverture thérapeutique des médicaments antirétroviraux des personnes vivant avec le VIH s’élève à 88%. », a indiqué Dr WOTOBE Kokou, Secrétaire General du ministère de la santé.
En remerciant les partenaires techniques et financiers pour leur engagement et soutien au secteur de la santé et dans la lutte contre le Sida, Dr WOTOBE a rappelé que malgré ces indicateurs prometteurs, il reste d’énormes défis et contraintes pour atteindre les objectifs nationaux souscrits par le Togo dans le cadre des ODD.
« La science est dynamique et les connaissances permettent de mieux irriguer les interventions de lutte. Il faudra donc mieux planifier à partir des évidences », a insisté Prof PITCHE Palokinam Vincent, coordonnateur National du secrétariat permanent du CNLS- IST.
Pour lui, « ces journées scientifiques permettent, d’une part, de mettre au même niveau les acteurs locaux aux actualités internationales et d’autre part, de mettre en valeur les recherches opérationnelles des acteurs de terrain et d’échanger avec toutes les parties sur des problèmes d’intérêt commun à travers les tables rondes. Science est dynamique et les connaissances scientifiques et La programmatiques permettent de mieux irriguer les interventions de la lutte contre le SIDA. »
En 2022, 630 000 personnes sont décédées des causes liées au VIH dans le monde, dont environ 500 000 en Afrique subsaharienne. La situation est tout particulièrement préoccupante pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui, selon l’ONU SIDA, enregistre un certain retard dans la riposte au VIH par rapport au reste du continent.