Trois présumés trafiquants d’ivoire arrêtés à Lomé, en flagrant délit de détention, de circulation, de commercialisation illégale de six défenses d’éléphants et de blanchiment d’argent ont été déférés à la prison civile de la même ville, le 28 mars 2022.
Ces présumés trafiquants qui ont été interpellés le 22 mars dernier, au moment où ils s’apprêtaient à écouler les six défenses d’éléphants, une espèce intégralement protégée par les lois nationales et la convention CITES, sont impliqués dans un réseau criminel international très organisé. Ils faisaient passer en contrebande, les défenses d’éléphants à travers les frontières de la sous-région, notamment du Burkina Faso d’où proviennent les défenses d’éléphants.
Une fois arrêtés, les nommés ALASSANI Ibrahim, propriétaire des défenses d’éléphants en vente, DOUTI Yendine et AMEGNIGAN Raphaël, tous de nationalité togolaise, sont d’abord mis en garde à vue à l’Office Central de Répression du Trafic Illicite de Drogue et du Blanchiment (OCRTIDB), avant d’être déférés à la prison civile de Lomé, après avoir reconnu les faits à eux reprochés devant le procureur. Ils encourent une peine de prison allant d’un à cinq ans et d’une amende d’un (01) million à cinquante (50) millions de Francs CFA.
Précisons que c’est deux présumés trafiquants de défenses d’éléphants, Yendine et Raphaël qui ont d’abord été interpellés par les éléments de l’OCRTIDB en pleine négociation de vente de six défenses d’éléphants qu’ils ont mis dans un sac sous formes d’un colis. Après la saisie des six défenses d’éléphants, le dernier présumé trafiquant Ibrahim, qui était en retrait du lieu de la transaction, attendant prendre sa part du butin, a été aussi arrêté. Des perquisitions aux domiciles et aux magasins des trois prévenus dans les quartiers de Bè, Agoè et Hédzranawoé n’ont permis d’avoir une autre pointe d’ivoire, mais de trouver des anciens billets de banque. Dans leurs premières déclarations, les présumés trafiquants ont reconnu les faits qui leur ont été reprochés.
Pourtant, le nouveau code pénal dans son volet environnement renforce la protection de la faune et la flore. L’article 761 de ce code dispose : « La destruction et la commercialisation, directe ou indirecte, sans droit d’espèces animales ou végétales protégées en vertu des dispositions législatives et réglementaires en vigueur et des conventions internationales auxquelles la République du Togo est partie est punie d’une peine d’un à cinq ans d’emprisonnement et d’une amende d’un million à cinquante millions sans préjudice de toute autre disposition du présent code ».
Et, l’article 796 de ce même code exprime : « Quiconque fait circuler, vend, importe, exporte ou fait transiter le animaux sauvages, vivants, des trophées sans autorisation est puni d’une peine d’emprisonnement d’un à six mois et d’une amende de cent mille à cinq cent mille francs CFA ou de l’une de ces deux peines »
Rappelons que l’opération d’arrestation a été menée par les agents de l’OCRTIDB et le Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières (MERF) en collaboration avec EAGLE-Togo. (EAGLE-Togo)