L’investissement dans l’autonomisation économique des femmes est la voie la plus sûre vers l’égalité des sexes, l’éradication de la pauvreté et une croissance économique inclusive. Les autorités togolaises semblent l’avoir compris. Depuis quelques années des efforts sont consentis pour permettre de contribuer au développement du pays.
Le 31 juillet a été célébré la Journée internationale de la femme africaine. L’occasion pour le gouvernement de réaffirmer son engagement dans la promotion de la femme. A cet effet, pour cette 60èm édition de la célébration de la journée de la femme Africaine, le Togo pour sa part, a retenu comme thème : « l’autonomisation économique des femmes au Togo : obstacles et défis ». Pour ce faire, le ministère de l’Action sociale de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation a initié plusieurs activités sur l’ensemble du territoire national dont des sensibilisations sur le thème national dans les régions ; des émissions radio-Télévisées ; des causeries débats et la distribution des intrants agricoles à des groupements.
Il faut dire que depuis quelques années, les autorités togolaises ont fait de la promotion de la femme une vraie priorité. Dans ce sens, plusieurs projets ont été lancés. « Il s’agit entre autres ; du programme de formation des femmes des marchés du Togo en leadership et gestion des microentreprises ;du projet d’autonomisation des femmes rurale au Togo (PAFeRT) ; du fonds national de la finance inclusive (FNFI) en 2014 et ses produits (AJSEF, AGRISEF, PS, PAS, APSEF, N’kodédé, KIFFE) ; du projet d’appui à l’inclusion financière des femmes vulnérables (PAIFFV) en 2016 ; de l’octroi de quotas de 25 % aux femmes chefs d’entreprise dans la passation des marchés ; du mécanisme incitatif de financement agricole (MIFA) », renseigne le ministère de l’Action sociale de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation. Ces projets à fort impact social ont permis à de milliers femmes de s’autosuffire sur le plan économique donc de sortir de la pauvreté.
Toutefois, souligne le département dirigé par Adjovi Lolonyo APEDOH-ANAKOMA, « de nombreux défis restent encore à relever ». « Ces défis sont liés aux difficultés d’accès aux crédits par certaines femmes, aux opportunités d’affaires et à la gestion de leurs microentreprises, sans oublier la persistance des pesanteurs socio-culturels qui constituent également un obstacle majeur à l’épanouissement harmonieux et intégral des femmes », indique-t-il.
Pour relever ces défis Gani Koffi Directeur de Cabinet du ministre de la promotion de la femme lance un appel à tous les acteurs. « Je lance un appel à tous les partenaires techniques, financiers, et à tous les acteurs et actrices de développement, chacun à son niveau pour plus d’actions visant à relever les défis et les obstacles pour l’autonomisation efficace de la femme au Togo », a-t-il déclaré 31 juillet 2022, à Sola dans la préfecture de la Binah à l’occasion de l’apothéose de la célébration de la Journée internationale de la femme africaine au Togo.