Le laboratoire de botanique et écologie végétale de l’Université de Lomé initié les mareyeuses et maraîchers du segment de côte Gbodjomé – Sanvee Condji à la fabrication du biochar, un fertilisant naturel. C’est le cadre du Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA).
Il s’agit de permettre à ces maraichers impactés par l’avancée de la mer de pérenniser leur activité. En effet, le biochar, un charbon d’origine végétale, utilisé depuis des milliers d’années pour fertiliser les sols. Il offre des avantages de taille non seulement pour les rendements agricoles (grâce à la fertilisation du sol) mais aussi dans une démarche de lutte contre le réchauffement climatique (en capturant le carbone présent dans les sols).
« Il suffit d’avoir de la biomasse bien séchée, or celle-ci abonde, de disposer de la pyrolyse pour brûler la biomasse en 20 ou 30 minutes veiller à ce que le brulé ne se transforme pas en cendre, l’étendre rapidement pour obtenir le biochar à réduire en poudre. Cette poudre sera soigneusement mélangée au sol des parcelles », explique Dr DIWEDIGA Badabate, en charge de la formation des maraichers.
Après une partie théorique, les participants à la formation ont pu faire la pratique. « J’ai été satisfait par cette formation. Nous allons adopter cette solution », assure Guidiglo Kossi André, maraicher dans la commune des Lacs 1.
Le biochar peut être produit à partir de n’importe quelle matière végétale qui est chauffée sans oxygène entre 300 °C et 700 °C. Les applications du biochar sont multiples : production d’énergie, stockage de carbone, restauration des sols agricoles et même décontamination de l’eau.
