Santé et Climat/Formation sur l’agroforesterie : Après le sud, AIMES-AFRIQUE met le cap sur la zone nord

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Depuis le 25 janvier 2021, l’Ong internationale AIMES-AFRIQUE forme des leaders de certaines localités sur  l’agroforesterie et la lutte contre les changements climatiques. Cette initiative vise à apporter aux participants des connaissances techniques et méthodologiques sur le rôle que peut jouer l’agroforesterie dans la lutte contre la déforestation, la désertification et les changements climatiques au Togo. 

Après les leaders, leaders des Villages de AIMES-AFRIQUE de la zone sud à savoir Djaplémé, Dzégbakondzi, Kuma-Apoti, Illico etTchifama, c’est de le tour de ceux du nord : Fazao, Djamdè, Atalotè, Takpamba et Timbou. Depuis le 1er mars dernier (et ce jusqu’au 6 mars), ils sont outillés sur les fondamentaux de l’agroforesterie, technique de l’agroforesterie et technique d’amélioration des rendements. La formation se tient à Kara.

Table d’honneur lors du lancement de la formation à Kara

Elle s’inscrit dans le cadre du Projet forêt et Agroforesterie pour la lutte contre les Changements Climatiques au Togo (PACCT) de AIMES-AFRIQUE. « L’agroforesterie joue un rôle capital dans la lutte contre les changements climatiques et permet de restaurer le couvert végétal et partant l’environnement dans sa globalité. Dans une dynamique de restauration des sols fortement dégradés liés à plusieurs facteurs, l’agroforesterie offre des alternatives intéressantes avec l’impact des arbres fertilitaires », indique l’organisation.

En effet, l’agroforesterie est un mode d’exploitation des terres agricoles associant des arbres et des cultures ou de l’élevage. Cette association présente de nombreux atouts face aux défis environnementaux actuels pour atténuer le changement climatique et adapter les territoires ruraux aux changements à venir.

Après la zone sud, la deuxième phase de cette session de formation aura lieu à Kara pour les 5 Villages AIMES-AFRIQUE de la zone Nord. Cette initiative est appuyée par la Coopération Allemande, l’Ong Aktion Pit TogoHilfe et Sos Docteur Tv.

 Le changement climatique et ses effets sur la santé…

Entre 2030 et 2050, les changements climatiques devraient générer près de 300 000 décès supplémentaires par an, en accroissant la malnutrition et la sous-alimentation des enfants, les maladies transmises par des insectes, les diarrhées et les stress liés à la chaleur. Les influences potentielles de ces changements sur la santé sont donc multiples et liées. Pour atténuer ces effets sur la santé humaine, l’Ong AIMES-AFRIQUE s’active.

A ces dommages, il faut ajouter les migrations de populations fuyant des modifications profondes de leur cadre de vie : diminution des rendements agricoles, inondations, élévation du niveau des mers… Près de 250 millions de « réfugiés climatiques » sont attendus à l’horizon 2050. Chacun a en mémoire l’excès de mortalité en Europe lors de la canicule de l’été 2003 où l’on a recensé 70 000 décès sur le seul mois d’août. Les effets climatiques sur les maladies infectieuses sont plus complexes. Mais les entomologistes sont convaincus que l’élargissement des zones chaudes et humides à la surface du globe décuplerait les populations d’insectes vecteurs de virus.

Malheureusement, ce sont les régions qui ont le moins contribué au réchauffement climatique qui sont les plus vulnérables aux maladies causées par la hausse des températures et qui risquent de voir le nombre de décès augmenter. Les côtes qui bordent l’Océan Pacifique, l’océan Indien et l’Afrique subsaharienne sont les plus menacées par les effets du réchauffement climatique.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rapporte que le changement climatique est responsable d’au moins 150 000 décès par an, chiffre qui devrait doubler d’ici à 2030. Parmi les conséquences graves dues au réchauffement climatique, on peut citer :

Maladies infectieuses. Selon le GIEC, le réchauffement climatique aura des répercussions sur la santé des populations vivant dans les régions tropicales. En Afrique par exemple, la hausse des températures favorise la prolifération de moustiques et les populations seront davantage exposées à des maladies comme le paludisme, la dengue et d’autres infections transmises par les insectes.