L’école togolaise depuis de nombreuses années maintenant est face à un grand fléau qui menace l’avenir des élèves, ce fléau-là c’est les grossesses en milieu scolaire. Selon une enquête réalisée par la Direction de la Planification de l’Education, 1 220 cas de grossesses ont été dénombrés entre septembre 2020 et mars 2021 dans les 5 régions du Togo.
Trouver les solutions idoines à ce problème devient un impératif pour les autorités en charges de l’éducation. C’est ainsi que du 22 au 26 février 2022, les directeurs régionaux et chefs d’inspection étaient réunis à Atakpamé pour plancher sur les stratégies à adopter. Organisée par l’Association Togolaise pour le Bien-Etre Familial (ATBEF), la rencontre avait permis aux participants de mieux cerner le problème, ses causes et conséquences.
Selon le secrétaire général au ministère des Enseignements, Emmanuel Ahiya, les grossesses précoces constituent des facteurs de la hausse de la mortalité maternelle et infantile ainsi que des infections sexuellement transmissibles.
A en croire les spécialistes de la question, l’une des solutions au phénomène de grossesse en milieu scolaire est l’éducation à la sexualité. A cet effet, il s’est agi, au cours de la rencontre, de mettre à contribution des acteurs de l’enseignement dans le mécanisme de la rédaction d’un plaidoyer à l’endroit des autorités pour l’intégration de « l’Education Complète à la Sexuelle (ECS) » dans les programmes scolaires.
Pour ce faire, les participants ont été outillés sur la notion de l’éducation complète à la sexualité en lien avec l’offre de service et les programmes éducatifs centrés sur les jeunes, l’importance de l’ECS dans la vie des adolescents et jeunes, les caractéristiques d’une éducation complète à la sexualité en lien avec la pédagogie active ainsi que les composantes et sous composantes de l’ECS. « L’éducation complète à la sexualité permet aux jeunes de prendre des décisions éclairées sur leur sexualité, leur bien-être et leur santé, et de défendre leurs droits dans ces domaines. Elle leur donne les ressources pour le faire sous forme de connaissances, de comportements et de compétences », a-t-on expliqué.