4,1 millions. C’est le nombre de décès annuel que pourrait causer la résistance antimicrobienne en Afrique d’ici à 2050. Pour éviter cette situation dramatique, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la Région africaine appelle à la mise en œuvre des mesures préconisées par des plans d’action nationaux pour combattre la résistance aux antimicrobiens.
En effet, selon l’OMS Afrique, elle a fourni un appui à 47 États Membres pour élaborer des plans d’action nationaux afin de combattre la résistance aux antimicrobiens, et 38 de ces plans ont été approuvés par les autorités nationales.
« Face à une multitude de défis tels que le financement limité, l’inadéquation des capacités du personnel et la faiblesse des systèmes de surveillance de la résistance aux antimicrobiens, la stratégie régionale cherche à surmonter les obstacles en recommandant une approche multisectorielle de la gouvernance, en renforçant les capacités de diagnostic, en établissant des programmes de gestion solides et en préconisant des campagnes de sensibilisation pour éclairer l’usage rationnel des antimicrobiens », a indiqué l’organisation.
« Les systèmes de santé et les économies de l’Afrique ne peuvent pas supporter le coût de l’inaction, mais, avec de la collaboration, il est possible d’atténuer efficacement les impacts de la résistance aux antimicrobiens et de protéger la santé publique dans toute la Région. » , a ajouté Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
La résistance aux antimicrobiens (RAM) survient lorsque les bactéries, les virus, les champignons et les parasites évoluent au fil du temps et ne réagissent plus aux médicaments, rendant plus difficile le traitement des infections et augmentant le risque de propagation des maladies, de formes graves de celles-ci et de décès.
En 2019, 5 millions de décès humains ont été associés à la résistance bactérienne aux antimicrobiens dans le monde