Exploitation minière : Or et Mercure, un dangereux mélange pour la santé

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Le ministère de l’environnement et des ressources forestières a officiellement lancé mardi dernier à Lomé, un plan d’action national d’élimination du mercure dans le secteur de l’exploitation minière artisanale. Le programme, qui répond aux Objectifs de Développement Durable, sera mis en oeuvre avec l’appui du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM).

De façon concrète, il permettra de réguler l’exploitation artisanale des mines, la transformation artisanale à petite échelle de l’or et de ses effets chimiques, notamment de l’exposition au mercure. Plus de 3.500 orpailleurs seraient en activité au Togo, notamment dans les régions des Plateaux, Centrale et Kara. La recherche de l’or s’effectue de façon artisanale – et la plupart du temps illégale – en utilisant du mercure, une substance hautement toxique qui peut provoquer des troubles de motricité et même la mort. L’utilisation du mercure constitue, en effet, « un véritable risque pour la santé publique et le milieu naturel », exposant à de graves conséquences, explique le secrétaire général du ministère, Dimizou Aoufoh Koffi.

Connu depuis l’Antiquité, le mercure est un métal argenté brillant qui possède l’étrange particularité d’exister sous forme liquide à des conditions normales de températures et de pression, conditions dans lesquelles il se vaporise toutefois assez aisément. Capacité qui lui donna le nom latin d’hydragyrum qui signifie « argent liquide ». Métal noble et relativement rare, le mercure est aussi un agent biologiquement nocif. Puissant neurotoxique et reprotoxique, il est reconnu pour être un des agents actifs de plusieurs maladies telles que : l’hydrargisme (ou Maladie de Minamata), Alzheimer, le syndrome de fatigue chronique, la fibromyalgie et autres maladies à caractère chroniques.

Malheureusement, les dangers du mercure n’éloignent pas forcément les usagers habitués à ce dernier, qui ne dépendent que de cette matière pour nourrir leur famille et se permettre de vivre sous un toit.

Pour le Togo qui a ratifié la convention de Minamata sur le mercure et procédé déjà à une première évaluation, c’est un cap important qui est en passe d’être franchi.