La semaine dernière, le ministère togolais de l’eau et l’assainissement a signé un mémorandum d’entente avec une société hongroise pour la construction de deux stations de traitement de boues de vidange. En effet, l’une des clefs essentielles de la gestion de l’assainissement en toute sécurité est de traiter correctement les boues de vidange qui sont collectées.
Comme de nombreuses villes africaines qui connaissent une urbanisation rapide, Lomé souffre d’un besoin de services d’assainissement. Alors que certains quartiers sont équipés d’égouts, la plupart des habitants, en particulier les citadins pauvres, continuent d’utiliser divers dispositifs d’assainissement individuel. Ceux-ci doivent être vidangés périodiquement et les matériaux qui en sont retirés doivent être traités avant d’être réutilisés ou rejetés dans l’environnement.
C’est pourquoi, le ministère en charge de l’eau et de l’assainissement a décidé de doter la capitale togolaise de deux centres de traitement. « Ce partenariat stratégique permettra la construction de deux stations de traitement des boues de vidange à Aképé et Djagblé (ces zones identifiées seront confirmées grâce aux études qui seront réalisées dans le cadre de ce partenariat), conformément aux recommandations du Plan Directeur d’Assainissement du Grand Lomé. Ces infrastructures contribueront à un environnement plus sain et durable pour les populations », a indiqué la ministre Mila AZIABLE, après la signature de l’accord le 22 janvier dernier.
Boues de vidange, un problème environnemental
En effet, les boues de vidange sont des résidus extraits de systèmes d’assainissement non collectifs. C’est-dire de façon plus terre à terre: ce sont les boues que l’on retire des fosses septiques et autres latrines. Les boues de vidanges sont chargées en éléments toxiques pour l’environnement. Ils peuvent générer des risques de toxicité aiguë pour la population d’où la nécessité de traitement.
Le premier objectif d’une station de traitement est de réduire la pollution sanitaire et environnementale. Il s’agit également de valoriser, par leur réutilisation, les produits qui en sont issus (biogaz, compost, etc.) dans l’optique de limiter, en diminuant la quantité de déchets finaux, les effets sur l’environnement.
