Tabaski : Les vétérinaires préoccupés par la qualité de la viande

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Au Togo, le mardi 20 juillet prochain, les fidèles musulmans vont célébrer l’Aïd-el-Kébir ou Tabaski. Egalement appelée fête du sacrifice,  a tabaski est l’occasion pour les fidèles de d’immoler des animaux généralement le mouton ou le bœuf. Dans un communiqué, l’Ordre national des vétérinaires du Togo veut attirer l’attention des populations sur la qualité de cette viande qui est quelques fois impropre à la consommation.

En effet, à l’approche de cette fête, les marchés sont inondés par ces animaux. Et toutes les bêtes ne sont pas forcément en bonne santé. En effet, des animaux sont susceptibles de tomber malades ou d’être malades. Et le traitement qui est réservés à ces animaux malades inquiète les vétérinaires. Dans un communiqué, parvenu à la Rédaction de SOCIAL INFOS, le Président de l’Ordre des vétérinaires du Togo, Dr MABALO Kossi, explique que « cette situation amène certains éleveurs ou propriétaires d’animaux à réaliser des traitements médicamenteux sur ces animaux. Les médicaments utilisés sont le plus souvent des antibiotiques, des antibactériens et des antiparasitaires dont les métabolites ou  produits de dégradations sont préjudiciables à la santé du consommateur si un temps d’attente ou délais d’attente correct n’est pas respecté ».

Viande en préparation pour la Tabaski

Selon le vétérinaire, ce temps d’attente varie de 14 jours et plus ce qui n’est pas respecté par les utilisateurs non-initiés. « La consommation de viande issue d’un animal sous traitement médicamenteux sans respect du délai d’attente conduit à l’ingestion de viande contenant  le médicament ou  ses métabolites (dérivés) qu’on appelle les résidus », affirme Dr MABALO, avant d’ajouter que « les résidus en quantité importante peuvent toucher les organes nobles comme le foie, les reins entrainant des insuffisances hépatiques et rénales etc… ».

Pour toute fin utile, l’Ordre demande aux éleveurs, vendeurs et à l’ensemble de la population de faire appel « aux services chargés de l’élevage pour toutes informations et tous traitements sur les animaux mais aussi pour l’inspection sanitaire afin de disposer des viandes propres à la consommation humaine ».