C’est connu de tout le monde ; au Togo, fumer en public est une habitude qui ne semble gêner personne. Contre cette pratique préjudiciable à la santé des populations, le gouvernement part en guerre. Dans un communiqué en date du 1er février 2023, le ministre de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins, Moustafa Mijiyawa, met en garde.
La consommation dans les lieux publics, indique le communiqué, prend de l’ampleur avec comme incidence le non-respect des directives et interdictions édictées par le gouvernement.
« Il s’agit notamment de la loi n°2010-017 du 31/12/2010 et du décret n°2012-046/PR du 11 juillet 2012 portant interdiction de fumer dans les lieux publics », précise le communiqué.
Rappelant que ces dispositions sont toujours en vigueur, le ministre Mijiyawa hausse le ton : « Le non –respect de ces dispositions expose le contrevenant à la rigueur de la loi ».
Le gouvernement rappelle que le tabagisme est à l’origine de multiples maladies dont le cancer du poumon et d’autres cancers tels que ceux de la gorge, de la bouche, des lèvres, du pancréas, des reins, de la vessie, et de l’utérus etc. Il est également associé à :
- une diminution des capacités sexuelles et de la fertilité ;
- une atténuation de l’épiderme (rides, teint terne, doigts jaunis), rendant la peau terne et moins souple, avec l’apparition précoce de rides ;
- des affections gingivales avec le jaunissement des dents, et la fragilisation des gencives ;
- une altération des artères du cerveau entraînant des troubles de la mémoire, de la vision et de l’audition ;
- des atteintes de l’œsophage et de l’estomac.
Toutes ces conséquences participent à la détérioration et à l’aggravation des conditions sanitaires et socio-économiques des fumeurs et de leurs familles. « Le seul moyen d’éviter toutes ces déconvenues, est d’arrêter de fumer », conseille le gouvernement.
