Au Togo, de janvier en Juin 2020, les routes ont encore fait 241 victimes sur 2.627 cas d’accident enregistrés, selon le bilan semestriel du ministère de la Sécurité et de la Protection civile. Depuis quelques années, les autorités en charge de la sécurité essayent de combattre ce fléau mais le nombre de victimes de la route continue d’augmenter.
L’année dernière, pour diminuer le nombre des accidents, les autorités avaient introduit les contrôles du taux d’alcoolémie. Mais cela n’a pas fait long feu. Sur les routes, les policiers semblent ne plus appliquer cette mesure. Pendant ce temps, le nombre de mort sur la route continue d’augmenter.
Selon les autorités, la plupart des accidents sont dus à l’excès de vitesse, au manque d’entretien des véhicules et plus généralement au non-respect du code de la route. Partant de ce constat, il faut trouver de nouvelles approches. « Une stratégie d’investissement à long terme pour renforcer la capacité des institutions nationales en matière de sécurité et de mobilité. Les pays développés ont mis plusieurs décennies avant de diminuer le taux de mortalité dû au transport routier. Aujourd’hui, les pays en développement peuvent s’appuyer sur ces enseignements pour agir plus rapidement », indique le rapport intitulé en anglais « Transport for Health » (Transport pour la santé) du Groupe de la Banque mondiale.
Le rapport appelle à une collaboration accrue entre les secteurs du transport, de la santé et de l’aménagement urbain, pour ne citer que ceux-là, dans le but de parvenir à des politiques de transport et de santé publique durables. Il s’agit de de mettre en place des cadres et des interventions multisectoriels si l’on veut aboutir à des résultats concrets dans ce domaine. De quoi donner des idées aux responsables en charge de la sécurité au Togo.
En 2019, lors du premier semestre, 3178 accidents de circulation ont été enregistrés avec 4483 blessés et 354 morts.
