Au Togo, les sociétés de téléphonie mobile veulent restreindre la propagation des Wifi Zone. Face à cette situation, les opérateurs de Wifi Zone craignent l’extinction de leur activité. Devant la presse le mardi 10 octobre, ils ont lancé un appel au Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé.
« L’activité de WIFI ZONE au TOGO pourrait regrouper pour une estimation légère, plus de 2000 acteurs sur toute l’étendue du territoire nationale et est génératrice de revenus pour un grand nombre de jeunes techniciens en réseaux informatiques et télécoms et la mise en application de cette décision ne sera pas sans conséquences et répercussions sur l’économie et la société togolaise », estiment les exploitants regroupés au sein de l’Association nationale des Opérateurs de Wifi zone.
Même s’ils se disent favorables à une réglementation, les opérateurs pensent cela doit se faire dans le dialogue et la concertation. « Mais comment peut-on encadrer un secteur sans échanges préalables avec les acteurs? Aussi sommes-nous ébahis par la position de l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes) dans cette affaire qui se dit pour nous et au même moment prends des décisions qui dans leur application entraînera l’extinction de notre activité », s’interrogent-ils.
Tout en demandant une révision des textes qui datent de 2012, les opérateurs lancent un appel au Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé pour une solution concertée car leur apport dans l’accès à internet dans le pays est indéniable. « Les opérateurs wifi zones ont su élargir en un temps réduit l’accès dans les zones reculées, non desservies par les fournisseurs d’accès à Internet et ainsi favorisés l’inclusion numérique d’un grand nombre », ont-ils martelé.
Quelques heures après la sortie médiatique des opérateurs, dans un communiqué l’ARCEP a demandé à Togocom et Moov Africa (les deux opérateurs de téléphonie) de « cesser immédiatement les coupures abusives » des Wifi Zone.
