Vecteur important de la protection sociale pour les enfants, l’alimentation scolaire constitue aujourd’hui un moyen pour le gouvernement de lutter contre la sous-alimentation dans les écoles. Au Togo, c’est à travers les cantines scolaires que les autorités offrent une alimentation de qualité nutritionnelle et de quantité suffisante aux enfants scolarisés. Ce programme dispose désormais d’un cadre juridique et institutionnel.
Mardi dernier, lors de la 7ème séance plénière de la première session ordinaire de l’année 2020, session dirigée par la présidente du parlement, Mme Yawa Tségan, les députés ont adopté à l’unanimité le projet de loi relatif à l’alimentation scolaire. Selon les explications, l’adoption de cette loi ouvre la voie à la pérennisation de ce mécanisme mis en œuvre depuis 2008 et renforcé en 2014. Elle permettra désormais d’optimiser la contribution des différentes parties prenantes, afin de garantir à terme à chaque élève de base concerné, un accès à une alimentation scolaire suffisante et équilibrée.
« La mise en œuvre du programme d’alimentation scolaire a produit des résultats qui méritent d’être amplifiés et portés à échelle », a déclaré Victoire Tomegah-Dogbé, la ministre en charge du développement à la base après le vote, ajoutant que « son impact ne se limite pas seulement aux élèves, mais aussi aux jeunes producteurs et transformateurs de produits locaux qui bénéficient d’appuis de l’Etat pour développer l’agro-industrie ». En effet, dans le cadre des cantines scolaires, il est conseillé aux Etats de s’approvisionner auprès des producteurs locaux.
Selon les chiffres officiels, plus de 94 000 élèves dans 315 écoles répartis sur l’ensemble du territoire nationale ont été bénéficiaires des cantines scolaires. Outre l’Etat, l’ONG AIMES-AFRIQUE et son partenaire, Aktion Pit Togohilfe promeuvent également les cantines scolaires dans 10 écoles ( Timbou, Ataloté, Takpamba, Fazao, Dzamdè, Tchifama, Kuma-Apoti, Illico, Dzegbakondji,Djaplémé) avec près de 4.000 élèves bénéficiaires.
