Le Radaman prévu cette année entre fin avril et fin mai aura une connotation particulière en cette période où la pandémie de coronavirus bouscule les habitudes. Marquée par des rassemblements sociaux et religieux, cette période pourrait être propice à la propagation du virus. Pour éviter une telle situation, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique les mesures et comportement adoptés.
Dans le document rédigé par le Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale des orientations sont données pour une période de Radaman plus sécurisée. En effet, l’OMS conseille l’annulation des rassemblements sociaux et religieux. Et pour cause, ces pratiques traditionnelles et religieuses peuvent faciliter les contacts entre les personnes et donc une éventuelle propagation du virus. « Des alternatives virtuelles utilisant des plateformes telles que la télévision, la radio, le numérique et les médias sociaux peuvent être utilisées à la place », explique l’organisation dirigée par Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Aussi, elle demande aux Etats de mettre l’accent sur les mesures de distanciation sociale. « Pratiquez la distanciation physique en maintenant strictement une distance d’au moins 1 mètre entre les personnes en tout temps, utilisez des salutations culturellement acceptées et qui évitent le contact physique, comme faire signe de la main, hocher la tête ou placer la main sur le cœur, empêchez un grand nombre de personnes de se rassembler dans les lieux associés aux activités du Ramadan, tels que les lieux de divertissement, les marchés et les magasins », a-t-elle réaffirmé.
Concernant les règles d’hygiènes, l’OMS recommande non seulement le nettoyage régulier des lieux de culte mais aussi l’installation des matériels de lavage des mains correctement équipée en eau et en savon et prévoir un désinfectant pour les mains à base d’alcool (au moins 70 % d’alcool) à l’entrée et à l’intérieur des mosquées. Des affichages visuels doivent être affichés devant les sites de culte.
Pour permettre aux populations de mieux comprendre les décisions, l’organisation demande une implication des chefs religieux et « une stratégie de communication solide pour expliquer à la population les raisons des décisions prises ».
