Partant du constat que la paupérisation des paysans est liée à plusieurs contraintes à savoir la faible utilisation d’intrants (engrais, semences améliorées, etc.) et des bonnes pratiques agricoles, le faible développement des chaînes de valeur, les problèmes de gouvernan-ce (par exemple l’absence d’institutions appropriées capables d’assurer la promotion du secteur agricole) et pour terminer, le faible niveau de connaissances techni-ques des producteurs, Les Amazones de la République ont ébauché les solutions pour rendre la vie des paysans togolais moins pénible.
Les solutions proposées consistent la mise en œuvre des actions suivantes : sensibiliser le monde rural pour qu’il soit bien organisé, mieux structuré et plus engagé vers des actions synergiques en faveur du développement durable de leur milieu, comme par exemple la gestion et l’entretien de certaines infrastructures publiques, développer les mécanismes pour contrôler la réalisation des projets sur le terrain, faciliter l’accès aux informations sur les politiques et programmes nationaux dans le secteur agricole, sensibiliser les acteurs du monde paysan sur les opportunités, outils et tech-niques modernes de production, renforcer les capacités cogniti-ves et techniques de leurs membres et des acteurs locaux, sensibiliser les acteurs sur l’approche filière et les chaînes de valeur, contribuer à l’organisation des acteurs paysans en coopératives et autres structures, développer des mécanismes et modèles innovants de mobilisation des ressources financières pour soutenir les micro-entreprises agricoles sur tous les maillons des chaînes de valeurs agricoles, sortir de la bureau-cratie et développer un réseau actif et présent sur le terrain, sensibiliser la population sur le problème foncier et certaines pratiques néfastes au développement, sensibiliser la population rurale à ne pas déserter les villages pour les villes, exhorter la population rurale à l’entreprenariat et à l’initiative privée, instruire la population sur le rôle du producteur agricole en tant qu’acteur agissant sur tous les leviers qui lui permettent d’être efficace etc.
Au vu de la gestion des différents projets dont l’organisation a mis l’accent sur les faibles résultats, des recommandations ont été faites à l’endroit des pouvoirs publics « pour mieux appréhender les problèmes du monde rural ». Ces recomman-dations concernent, tout le processus d’élaboration, de la mise en œuvre et du suivi des projets et programmes. Il s’agit d’une définition transparente avec les acteurs clés, des critères de choix et de participation des projets, le paysan potentiel bénéficiaire doit être impliqué dans tout le cycle de développement des projets (depuis la phase d’identification jusqu’à la clôture) et la rentabilité économique et sociale du projet doit être clairement établie dès le début du projet. En outre, « la fertilité des sols, les semences utilisées, la mécanisation adaptée, l’adoption des méthodes innovantes de production, l’organisation des paysans eux-mêmes sur les différents maillons des filières agricoles ainsi que l’adaptation aux effets de changement climatique sont aussi des aspects intéressants à étudier pour que les projets puissent avoir les succès attendus », préconise l’organisation. Elle recommande non seulement une exploitation judicieuse des compétences locales, « the right man at the right place » mais une réorientation de l’approche de la finance inclusive et des agropoles, plutôt en faire des leviers de création de richesse et non des actions pour satisfaire des indicateurs macroéconomiques.
Par ailleurs, l’organisation a fait d’autres recommandations entre autres, le développement des dispositifs et des cadres idoines qui boostent l’épanouissement du paysan dans son milieu, le développement de l’approche communautaire, l’mplication des bénéficiaires dans la conception des projets, l’éradication des plagiats des projets, et enfin la mise sur pied d’un mécanisme de vente constitué de vendeurs commerciaux agricoles.
