Transferts monétaires : Pour éviter que les populations retombent dans la pauvreté, l’Anadeb mise sur les causeries socio-éducatives

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L’Agence nationale d’appui au développement à la base (Anadeb) semble avoir trouvé la solution pour éviter que les populations retombent dans la pauvreté à fin du projet de Filets sociaux et services de base (Fsb). Ce projet au travers duquel les populations vulnérables bénéficient d’un transfert monétaire trimestriel.

Il n’est pas rare que dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, les bénéficiaires des projets rechutent. Pour éviter une telle situation, l’Anadeb a initié les causeries-éducatives. « Elles visent à  accompagner les bénéficiaires dans la gestion des fonds issus des transferts monétaires, afin que ceux-ci ne retombent pas dans leur situation initiale de vulnérabilité à la fin du projet », explique l’Agence.

Ces causeries portent sur différents thèmes notamment l’hygiène, environnement sain, l’enregistrement des naissances, l’éducation et surtout une utilisation efficiente des fonds perçus. «Au travers des causeries socio-éducatives, on note une véritable prise de conscience des communautés à la base », constate l’Anadeb.

Et les résultats de cette initiative n’ont pas tardé. « Mon projet d’élevage est né suite à une prise de conscience qui a suivi les causeries socio-éducatives. Avant les causeries, je consommais sans réserve les 5000 francs CFA que je percevais sur chacune des tranches perçues. Pendant les précédentes saisons sèches, c’était un temps mort dans tout le village. Pour la plupart, ce sont nos femmes qui subvenaient aux besoins de nos familles. Mais après avoir pris part aux causeries socio-éducatives en octobre dernier, et pour vivres mieux en toutes saisons, on s’est entendu et nous avons acheté sept (07) têtes de poule, deux (02) coqs pour démarrer l’élevage », confie BEDJO Iynghan, Agriculteur et père de huit (8) enfants, bénéficiaire des transferts monétaires dans le village de Binandoubé 2, commune de Bassar 2, dans la région de la Kara.

Son de cloche similaire chez Mme OUDJAHIN N’libe, une autre bénéficiaire du projet.  « Même si le projet « transferts monétaires » prend fin aujourd’hui, je continuerai par en bénéficier  parce que  cet argent m’a permis d’acheter une machine à coudre à ma fille que j’ai mise en apprentissage ; cela profite énormément à la famille parce qu’elles ne sont que deux dans le village. N’eut été cet appui, ma fille serait en aventure à la fin de son apprentissage », affirme Mme OUDJAHIN N’libe.

Selon l’Anedeb, 44 666 bénéficiaires ont développé ou étendu des activités génératrices de revenus. « Face aux mesures de riposte au COVID-19, les causeries sont enregistrées et diffusées sur toutes les radios de proximité en vue d’obtenir beaucoup plus d’audiences et de résoudre les problèmes d’ordre socioéducatif liés aux thèmes choisis. Les débats se déroulent en langue la plus parlée dans le milieu », précise-t-elle.

Les transferts monétaires découlent de la composante « filets sociaux » du projet Fsb. Il s’agit donc de faire des transferts trimestriels de 15 000 francs CFA aux ménages ciblés dans 250 cantons les plus pauvres du Togo durant deux (2) ans.